Alors que le monde est plongé de plain-pied dans une crise sanitaire créée par la pandémie de coronavirus, toute solution pouvant aider à une reprise économique est la bienvenue. Depuis quelques mois, un concept s’emploie par certains économistes. Il s’agit « 'd’hélicoptère money »’. Étonnant n’est-ce pas ? Il faut reconnaître que cette expression n’est pas nouvelle, mais peut-être moins connue du grand public. C’est quoi l’hélicoptère money ? Est-il applicable en ce moment ?
Hélicoptère money : qu’est-ce que c’est ?
Ce concept a été connu grâce à l’Américain Milton Friedman. Devenu l’un des économistes les plus influents du XXe siècle, l’homme avait émis cette approche en 1969 dans le cadre de la crise économique post-deuxième guerre mondiale, sans autant exiger une mise en œuvre. Dans son illustration, le prix Nobel d’économie définit son concept comme une approche qui consiste à directement distribuer de l’argent aux citoyens par un hélicoptère. Sauf que dans l’application, l’hélicoptère dont il s’agit n’est que la banque centrale.
Ce concept a été étudié pendant les décennies qui vont suivre afin de le rendre plus explicite. En 2012, il a été renommé « quantitative easing » qui signifie « assouplissement quantitatif ». C’est une mesure qui vise à augmenter les dépenses publiques ou baisser les impôts. Une approche qui a refait surface en ce temps de coronavirus.
L’hélicoptère money est-il adapté à la crise actuelle ?
Les États unis ont été le premier pays à penser à ce mécanisme. Le président américain Donald Trump avait suggéré en mars 2020 d’envoyer des chèques aux travailleurs et des aides aux entreprises. Une proposition qui a été finalement approuvée par le congrès et la chambre des représentants après une interminable négociation. Ainsi, des chèques de 1200 dollars ont été envoyés aux familles d’adultes qui ont au moins un revenu annuel de 99 000 dollars. De même, chaque famille avait bénéficié de 500 dollars complémentaires par enfant.
Au sein de l’Union européenne, la même approche a été pensée peut-être d’une autre manière. C’est le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre italien Guiseppe Conté qui ont émis la proposition. Mais l’opposition de l’Allemagne ne sait pas faire attendre.